mardi 19 mai 2015



Le mardi, c´est la sieste!

Le réveil sonne, impitoyable, très tôt. Je me lève comme un dispositif programmé. Sous la douche, l´eau coule un peu froide et étrange sur mon épaule jusqu’aux reins. Je me réveille. La cafetière siffle en m´appelant. Ma tête pense: «ça se sirote!»,   et elle ajoute: «d´accord, mais jamais le mardi matin». Le mardi matin on boit le café d’un seul coup et on s´habille de noir ou de rouge, selon l´esprit, mais il faut toujours se dépêcher de peur de ne pas arriver au travail à l´heure pile.

Je le sais, ce n´est pas la tasse de thé de mon corps, cependant il me suit plus docilement le mardi, aussi docilement que je pense qu´il est conscient de ce qui l´attendra plus tard. Mon esprit reste occupé avec le tabac, les clés…

Une fois admis que le travail n´est pas la galère mais pas la gloire non plus, neuf heures après, je rentre chez moi, doucement en  mode cocooning. C´est mon tour! Mes pantoufles m´attendent, naturellement le  café aussi, qui reste chaud dans un thermos.  Pendant que je sirote une grande tasse de «mon noir» préféré, je me mets à développer, dans mon salon,  tout un rituel de savoir ancestral. J´allume la télé et me «plonge» dans mon canapé. Je le bascule jusqu´à l´horizontal et, en même temps, je me mets bien au chaud sous ma couverture. Immédiatement je m´endors.

Une demi-heure plus tard, je me réveille. La salive qui coule par mes commissures est le témoin d’un plaisir que je trouve injuste  de nommer minuscule.

                                                                                              Itziar

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